Les femmes, les oubliées du camp de Moria
Report produced in February 2020
The population of the Moria refugee camp on the island of Lesbos in Greece has almost tripled, from 7,000 last summer to 20,000 today. On this former military ground that has become a jungle, women represent 22 percent of the population. Their daily life is a repetition of hours of waiting to receive a meal, consult a doctor, take a shower or even to go to the toilet. “We have no electricity here and everyone is sick,” says Raziyeh, a young woman who arrived on the island three months ago. Their mental health is also worrying. “People are going crazy here”, says Zara, a young Afghan woman who has survived for six months in the camp and who suffers from insomnia. In this confined space, women testify to their anxieties and fears, but above all to their resilience.
Vue sur le camp non officiel de Moria. Appelé «Jungle» ou «Olive Grove», il s'est construit autour d'un camp officiel.
Zara, une jeune Afghane arrivée depuis six mois à Lesbos. En Afghanistan, elle ne pouvait pas aller à l'école. Ici, elle pratique son anglais et donne des cours aux enfants.
Une femme Afghane enceinte en train de faire chauffer de l'eau pour le thé.
« Je m’appelle Zoleikha. Ce que je souhaite c’est la paix et la liberté pour chacun », raconte cette femme Afghane âgée de 63 ans.
Adele, âgée de 26 ans avec ses deux filles : Samira, 11 ans et Sarina, 3 ans. Ils vivent dans la jungle de Moria depuis trois mois.
Des femmes étudient dans une école informelle sur le camp non officiel de Moria.
Soghra est arrivée il y a deux mois avec ses deux enfants. Elle a fui l'Afghanistan car son mari était violent. L'un de ses fils est malade et les médecins manquent sur le camp.
Hava, est mère de trois filles. Elle a eu une crise de panique pendant la nuit.
Habebh est une jeune femme qui vit sur le camp officiel de Moria. Elle a reçu un coup pendant la nuit de la part d'un groupe de femmes.
Une mère Afghane inquiète pour la sécurité de sa fille sur le camp. Son fils témoigne : “Je m'appelle Shabnam, je viens d'Afghanistan. Nous sommes ici depuis deux mois sur l’île de Lesbos. Je suis avec ma sœur et ma mère. La jungle de Moria n'est pas un lieu de vie. Ma mère est malade et souffre de problèmes psychologiques. Nous avons quitté notre pays parce qu'il était dangereux, mais il n'y a pas non plus de sécurité ici.”
Traduction du témoignage de Soghra : "Je ne peux rien faire ! Quand je suis venue dans le monde de Moria, je n'ai trouvé aucun bonheur (...). Je vous demande de faire entendre nos voix, notamment auprès de ceux qui sont responsables de nous, des réfugiés. Mes enfants sont toujours malades et je ne peux rien faire. Notre vie est en danger."
"Fermez le camp, ouvrez les frontières" est écrit sur le bord de la route qui relie Mytilène au camp de Moria.