Tu brouilles les pistes

à surface de pronom

obliques et prends

peau de louve à midi

Retournes tes paupières

Pour excaver l'œil fauve


[et c’est en apparence plonger dans quelque chose. tu te démultiplies. on voudrait te bercer entre route et poussière, te coucher dans le lit où l’on borde les peines. à genoux, tu courses les nuits, les agaces et les brûles. tu batailles et tu sues. des chiens épileptiques traversent ton regard. de l’autre côté, le poème s’enhardit à te regarder faire.]


Aurélien Dony.

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"Se dédoubler
un projet que tu couves
éclater sa surface
fissurer son écorce
laisser la cicatrice
redevenir la plaie
le sel en manteau sur le bleu de ta peau
tu cries
comme autrefois les vers
que tu coupais en trois
au secret du jard"


Aurélien Dony.

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[le sable apprend ta langue. s’efforce ce matin de formuler ta joie. tu cherchais dans l’exil une frêle parenté. tu as un nom, dit-il. mais tu ne comprends pas.]


Aurélien Dony.

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qui du village s'est écarté

a échoué

où tu ne vois personne

quelle mémoire nous précède

et nous fixe

au tableau des présences


[tu as pris la nuit à revers. désarmée, flanc nu, elle suçait son pouce ; tu sortais tes couteaux. et sa face s’est ouverte jusqu’au matin. tout le jour lui faudra pour recoudre sa gueule. malgré ça, malgré l’assaut, le courage et l’audace, la nuit au bout des routes. pas un terrain où exposer tes doutes à la lumière franche des bords de mer. la nuit tire sur ta manche. elle connaît le prénom où tu logeais ta peur.]

Aurélien Dony.

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[qui course qui, qui nomme qui, qui nous appelle, nous dresse, nous assigne à la marche. tes mots de la salive. saline et transparente. la plage murmure. tu es loin, déjà.]


Aurélien Dony.

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